
Le week-end du 1er mai, le commissaire de police Thibaut Delaunay a connu un inattendu sursaut de notoriété, son patronyme s’affichant sur de nombreuses banderoles dans les stades de football français. Une manière de faire connaître celui qui dirige la division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH) depuis septembre 2020… pour lui reprocher son absence.
M. Delaunay admettait implicitement, en septembre 2021, que la DNLH justifiait mal son nom, le hooliganisme étant « résiduel » en France. La saison avait pourtant commencé par de graves incidents dans les stades, mais ces débordements ont vite cessé.
Les commentateurs enclins à y voir un « mal français » ont ensuite dû constater que la Premier League, championnat anglais, modèle constamment invoqué pour la domestication des publics, connaissait pis. La chronique du supportérisme a cependant été celle de conflits nombreux et parfois inattendus : entre le football français et ses supporteurs, il y a cinquante nuances de crise.
Pas de « fumis » sans feu
Les ultras du Paris-Saint-Germain ont ainsi fêté leur dixième titre de champion de France… à l’extérieur du Parc des Princes, pour marquer une désapprobation moins tournée contre les joueurs que contre la politique sportive du club.
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