
Génie des affaires mu par de grands principes, ou spéculateur sans scrupule séduit par le pouvoir ? En Espagne, chacun a son opinion sur Jaume Roures, patron du groupe de communication sino-espagnol Mediapro et détenteur en France des droits TV de la Ligue 1 de football. Une chose est sûre : ce Catalan frêle, aux lunettes rondes et au front dégarni de 70 ans, ne laisse pas indifférent.
Porté aux nues par la gauche radicale de Podemos, que ce trotskiste allergique à la cravate soutient, et par les indépendantistes, dont il a servi la cause au nom du « droit des peuples à l’autodétermination », il est honni par la droite, qu’il attaque dans les documentaires qu’il produit, par une fraction de la gauche, qui n’apprécie pas ses positions tranchées, et par une large part de la presse madrilène, qui se méfie de son pouvoir. Lui, lors d’une rencontre avec Le Monde, regrette la légende noire que ses « rivaux économiques ou politiques » ont construite à partir de « 90 % d’informations fausses, et 10 % qui ne sont pas sûres ».
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